Chloé Gadbois-Lamer

Bio

Expositions:

2023- printemps - Avilàg, Galerie de la maison forestière à Caunes-Minervois.

2022- juin à octobre - Traverser la terre, Ecomusée Alzen en Ariège.

2022- mars-juin - Avilàg, L'Estive Scène nationale de Foix et de l'Ariège.

2022- janvier-mars - Avilàg, La Passerelle Scène nationale des Hautes-Alpes, Gap.

2019 - Traverser la terre, Château de Simiane la rotonde en région PACA.

2018 - Traverser la terre, Serres Lez'Arts, édition15, Serres en Hautes-Alpes.

2017 - Traverser la terre, Les chemins de la photographie, Ascain aux Pays Basques.

2015 - Koze Ovce, exposition et présentation du livre, L'Équitable Café à Marseille.

2014 - Projection de diverses séries photographiques, Photomatics à Bruxelles. - Projet Lakatlan avec le collectif La Claque, Maison Pelgrims à Bruxelles. - Projection de Avilàg, Les Chevreuils à Bruxelles.

2013 - Avilàg, Tour et taxis à Bruxelles

chloegadboislamer@riseup.net

+33 782868441

Chloé GADBOIS-LAMER,
Née en 1989, en Bretagne

PHOTOGRAPHE – BERGERE

Après avoir débuté des études de réalisation cinématographique en Belgique, je me dirige vers la photographie. J’entre à l’École Supérieure des Arts de l’Image, Le 75, à Bruxelles, d’où je sors diplômée en 2014. Lors de cette formation, je rencontre Laura Lafon, Lucie Mach et Laureen Machu, avec qui je cofonde le collectif La Claque : initiatives artistiques et culturelles pour promouvoir la jeune création photographique. Le soutien mutuel et la force de cohésion rencontrés dans cette expérience collective, ont nourri ma manière de travailler.
En parallèle de ce projet collectif, je poursuis mon travail entre documentaire et poésie en argentique noir et blanc. C’est le rapport au temps qui m’intéresse dans ce médium, le temps de latence, ce moment où l’image n’est pas encore image. C’est là que se situe mon travail: être à l’endroit où se révèlent des images teintées de mythe et d’étrange, échappées du quotidien.
Ma pratique photographique interroge les liens qui nous unissent au vivant : différentes manières d’habiter le monde, de s’inscrire dans des paysages traversés par d’autres, humain.e.s et non humain.e.s. À travers mes images, je tente une immersion sensorielle, où, à la manière des animaux, tous nos sens sont en alerte.
Mes écrits et mes photographies s’incarnent ensemble dans des livres auto-édités : Avilàg et Traverser la terre. Avilàg raconte la vie en Hongrie d’une troupe de cirque voyageant en roulotte à cheval. Sur plusieurs saisons, je partage leur quotidien. Toujours en formation, je partage mon temps entre l’École à Bruxelles, et les mois de voyage en Hongrie. Cette période d’allers-retours a contribué à renforcer mon désir de m’imprégner des modes de vie dont je témoigne. Il m’est alors devenu fondamental d’être en immersion totale pour réaliser mon travail photographique.
Lors d’une halte en Slovénie, je fais la rencontre de Mare Cestnik, berger et écrivain slovène, grâce à qui je découvre un autre rapport aux animaux, un rythme plus lent : la traite et la garde des brebis et des chèvres, la transhumance. La photographie m’a permis de témoigner de cette expérience fondatrice. À mon retour en France, j’ai gardé un lien avec Mare à travers une correspondance, qui a donné lieu à divers projets artistiques pour l’un.e et l’autre.
En 2015, après mon diplôme, je quitte la Belgique et m’installe dans les Hautes-Alpes pour apprendre le métier de bergère. Je réalise Traverser la terre, un témoignage de mon expérience en alpage, vue par la photographe. Marcher avec les animaux à la rencontre des paysages est aujourd’hui ma manière d’habiter le monde ; en témoigner par mes écrits et mes photographies m’est devenu essentiel.
Je travaille actuellement sur un projet de livre photographique en lien avec les réflexions qui m’animent aujourd’hui en alpage : quelle place, quel rôle je m’octroie en tant que bergère ? Comment cohabiter avec les loups, avec le sauvage, lorsque l’on mène un troupeau d’animaux domestiques ? Ce projet prendra la forme d’un dialogue mêlant lettres et photographies en collaboration avec Valérie Tortolero, graphiste et amie.